La version de la méthodologie Bilan Carbone® 2025 est maintenant en ligne et mise en application.
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  • 🏁Introduction à la transition bas carbone
    • Pourquoi une démarche de transition bas carbone ?
    • Qu'est-ce qu'une démarche de transition bas carbone ?
    • Quelle intégration du Bilan Carbone® au sein d'une démarche de transition bas carbone ?
  • 📊Introduction au Bilan Carbone®
    • 0.1 - Objectifs et principes du Bilan Carbone®
    • 0.2 - Les étapes d'un Bilan Carbone®
    • 0.3 - Synthèse de la méthode
  • 📌1 - Cadrage de la démarche
    • 1.1 - Définir son niveau de maturité Bilan Carbone®
    • 1.2 - Définir le pilotage de la démarche Bilan Carbone®
  • 🔎2 - Périmètre de la démarche
    • 2 - Introduction à l'identification des périmètres
    • 2.1 - Les émissions comptabilisées dans un Bilan Carbone®
    • 2.2 - Périmètre organisationnel
    • 2.3 - Périmètre temporel
    • 2.4 - Périmètre opérationnel
    • 2.5 - Identification des risques et opportunités de transition
  • 🤝3 - Mobilisation des parties prenantes
    • 3 - Introduction à la mobilisation
    • 3.1 - Programmer les phases de mobilisation
      • 3.1.1 - Au lancement et cadrage du Bilan Carbone®
      • 3.1.2 - Au lancement de la collecte des données
      • 3.1.3 - A l'issue de la construction du profil GES
      • 3.1.4 - Pour la construction du plan de transition
      • 3.1.5 - En synthèse de la démarche
  • 📉4 - Comptabilisation
    • 4 - Introduction à la comptabilisation des émissions
    • 4.1 - Méthode de quantification des émissions
    • 4.2 - Méthode de collecte des données d'activité
    • 4.3 - Méthode de sélection des facteurs d'émission
    • 4.4 - Méthode d'estimation des incertitudes
      • 4.4.1 - Pourquoi des incertitudes ?
      • 4.4.2 - Comment les déterminer ?
    • 4.5 - Profil d'émission
  • 🧭5 - Plan de transition
    • 5 - Introduction au plan de transition
    • 5.1 - Définition des objectifs
    • 5.2 - Construction du plan d'action
    • 5.3 - Définition de la trajectoire de transition
    • 5.4 - Mise en œuvre du plan de transition
    • 5.5 - Suivi et pilotage du plan de transition
  • 💬6 - Synthèse et restitution
    • 6 - Introduction à la restitution de la démarche
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      • Annexe 1 - Grands principes de comptabilisation du Bilan Carbone®
      • Annexe 2 - Exemples de bases de données de facteurs d'émission
      • Annexe 3 - Exemple de détermination de l'incertitude
      • Annexe 4 - Aide à la détermination du périmètre
      • Annexe 5 - Spécificités pour les collectivités et les associations
        • Annexe 5.1 - Spécificités pour les associations
        • Annexe 5.2 - Spécificités pour les collectivités
      • Annexe 6 - Ouverture aux autres échelles Territoire et Produit
      • Annexe 7 - Ouverture aux autres indicateurs d'impacts
      • Annexe 8 - Exemples réels de démarches Bilan Carbone®
      • Annexe 9 - Ressources pour la mobilisation
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  • Energie
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  • Intrants : biens et matières
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  • Zoom sur le recyclage des déchets
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  • Zoom sur les sous-postes Utilisation en responsabilité et Utilisation en dépendance :
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  • Autres principes de comptabilisation concernant plusieurs postes
  • Propriétaire ou locataire
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  • Futurs emballages
  • Emissions évitées et séquestrées
  1. Annexes
  2. Annexes

Annexe 1 - Grands principes de comptabilisation du Bilan Carbone®

Quels sont les principes fondamentaux à respecter par la comptabilisation du Bilan Carbone® ?

PrécédentAnnexesSuivantAnnexe 2 - Exemples de bases de données de facteurs d'émission

Dernière mise à jour il y a 4 mois

La méthode Bilan Carbone® s’appuie sur des principes de comptabilisation. L'annexe présente ces règles et principes génériques pour .

Le Bilan Carbone® Organisation est généraliste. Il s'applique à toute organisation, quelque soit sa taille, son secteur d'activité ou son profil.

La méthode Bilan Carbone® n'a pas vocation à expliciter les cas particuliers ou conventions spécifiques aux différents secteurs ou profils d'organisation.

Plusieurs ressources complémentaires font office de pour la mise en application des principes ici formulés par la méthode Bilan Carbone® (Plan Carbone Général, Guides Sectoriels ADEME). Ces ressources proposent notamment les facteurs d'émission usuels, des conseils pratiques ou hypothèses en l'absence de certaines données, des durées de vie moyennes, etc.

Les définitions des postes, des sources d'émissions qu'ils incluent, et des grands principes de comptabilisation associés sont détaillés ci-dessous :

Energie

Ce poste recouvre :

Le poste Énergie regroupe donc les consommations énergétiques de sources dites « fixes » : locaux, machines, etc. Les émissions associées à ces consommations d'énergie des biens ou locaux utilisés par l'organisation, sont à prendre en compte, qu'elle soit .

La consommation d'énergie des véhicules ou autres sources « mobiles » (combustibles fossiles, combustibles organiques, électricité) ne sont normalement pas à prendre en compte dans le poste Énergie, mais dans les postes et .

Les hydrocarbures ne sont pris en compte que dans la mesure où ils sont brûlés. S'ils sont utilisés comme matière première (par exemple les produits pétroliers en pétrochimie), ils ne doivent pas être pris en compte ici mais dans les postes .

Pour la consommation d'énergie issue d'un réseau de distribution (électricité et gaz), il existe dans la littérature deux manières différentes d'évaluer les émissions de GES :

  • L'approche location-based qui se conforme à la réalité physique du réseau de distribution, réseau unique et partagé par tous dans lequel il n’est pas possible de faire la différence entre un électron issu d’énergie renouvelable et un électron issu d'une centrale thermique ou nucléaire, ou entre une molécule de méthane issu de gaz naturel (i.e. fossile) ou de méthanisation (biogaz). Il faut donc dans tous les cas utiliser le facteur d'émission du réseau (pour le gaz il s’agit du FE “gaz naturel” de la Base Empreinte® qui contient en réalité une proportion très faible de biogaz) GC : Parenthèse à suppr ou on garde ?.

  • L’approche market-based qui se conforme aux offres de contrats (contrats d'électricité verte, de biogaz, ...) et permet donc d’appliquer le facteur d’émission spécifique du fournisseur, qui est en général différent de celui du réseau.

Dans le cas où l'organisation produit de l'énergie, trois cas sont à différencier :

  • L'énergie est générée à partir d'un combustible produit au sein de l'organisation (déchets en matière plastique, bois, ...). Dans ce cas, celle-ci doit éviter tout double compte au sein du bilan. Pour des combustibles fossiles ou organiques, l'organisation devrait uniquement renseigner les émissions liées à la combustion de ces combustibles dans les sous-postes adaptés, les émissions amont étant déjà prises en compte dans le reste du bilan.

  • L'énergie est générée à partir d'un combustible non produit par l'organisation. Dans ce cas, le risque de double compte n'existe pas. Pour des combustibles fossiles ou organiques, l'organisation devrait renseigner les émissions liées à l'amont et à la combustion de ces combustibles dans les sous-postes adaptés.

  • Si une partie de l'électricité produite par l'organisation est destinée à être directement autoconsommée (autoconsommation individuelle ou autoconsommation collective), sans utiliser le réseau national, elle peut être comptabilisée dans le Bilan Carbone® sur la base du contenu ACV des différents moyens de production mobilisés.

Autres émissions directes

Pour le sous-poste « Émissions directes de GES liées à l'agriculture », la fermentation de déchets agricoles n'est pas à prendre en compte : il s'agit en effet d'une simple restitution à l'atmosphère du CO₂ qui a été prélevé peu de temps auparavant lors de la photosynthèse des végétaux.

Pour le sous-poste « Émissions directes de GES liées au changement d'affectation des terres » :

Intrants : biens et matières

Ce poste recouvre :

Ce poste ne comprend pas uniquement les matières premières, mais également les produits semi-finis ou les produits manufacturés « incorporés » dans les activités de l'organisation. En particulier, il recouvre les matériaux utilisés par l’activité pour être incorporés à sa propre production, par exemple :

  • Les matériaux de base (métaux, plastiques, verres, etc.) pour un fabriquant d’objets manufacturés

  • Les produits agricoles dans le cas des entreprises agroalimentaires, ou pour un restaurant (y compris d’entreprise)

  • Les matières premières et réactifs dans le cas des entreprises chimiques

  • Les matériaux nécessaires pour emballer les matériaux entrants.

L'organisation qui fait l'acquisition de biens ou matières issus du recyclage prend en compte l'impact du processus de recyclage (et donc la régénération de la matière) au sein de ce poste.

La consommation des repas des collaborateur.ices de l'organisation pendant la période d'activité est à prendre en compte au sein de ce poste, et ce même si les collaborateur.ices consomment ces repas à l'extérieur de l'organisation.

Intrants : services

Ce poste recouvre :

Les services tertiaires (hors transport) consommés par l’organisation peuvent par exemple recouvrer :

  • Les prestations informatiques

  • Les services de télécommunication

  • La maintenance, l’entretien, le nettoyage

  • Les services bancaires

  • La formation

  • La publicité

  • Les honoraires de toute nature (avocats, comptables, etc.)

Fret

Ce poste recouvre :

Ce poste recouvre tous les transports de marchandises effectués pour le compte de l’organisation, sans que la propriété du moyen de transport n’entre en ligne de compte, la discrimination se faisant par nature de trajet. On y trouve :

  • Le transport des produits qui proviennent de l’extérieur et sont livrés dans le périmètre organisationnel (transport des achats depuis les fournisseurs jusqu’à l'organisation, par exemple).

  • Le transport des produits qui quittent l’organisation et sont expédiés « ailleurs » (chez des clients, des usagers, ou des fournisseurs dans certains cas très particuliers)

Le poste prend en compte les transports routiers, aériens, maritimes, fluviaux et ferroviaires. Il tient compte de tous les critères ayant une influence forte sur les émissions, dont : la distance, la durée du trajet, le taux de remplissage du véhicule, etc. L'organisation doit tenir compte du trajet aller, et du taux de retour à vide sur le trajet retour.

Déplacements

Ce poste recouvre :

Le poste prend en compte les transports routiers, aériens, maritimes, fluviaux et ferroviaires.

Le sous-poste Déplacements domicile ‐ travail recouvre tous les trajets pour venir travailler. Il s'agit donc, au sens large, des déplacements effectués du lieu de résidence du moment vers le lieu de prise de fonctions et le retour associé, sans oublier les éventuels trajets liés à la pause déjeuner.

Le sous-poste Déplacements des visiteurs recouvre a minima les cas suivants et tout autre cas similaire :

  • Déplacements des clients d’un magasin ou d’une entreprise

  • Visites pour des motifs professionnels (fournisseurs, certificateurs, auditeurs, etc.) ou assimilé (candidats à l’embauche)

  • Déplacements des usagers de l’organisation

  • Déplacements des publics, touristes et visiteurs accueillis dans l'organisation

  • Visites dans le cadre de la politique de relations publiques de l'organisation

Dans le cas où l'organisation est en mesure de prouver que certains déplacements des visiteurs ne sont pas fait exclusivement pour une activité rentrant dans son périmètre opérationnel, voir sont faits pour une tout autre raison, la participation à ladite activité étant alors un effet d'aubaine, celle-ci pourra utiliser des règles d'allocation qu'elle définira afin de ne prendre en compte qu'une part de ces déplacements.

Déchets directs

Ce poste recouvre l'ensemble des émissions liées à la gestion des déchets produits (collecte et traitement) au sein de l'organisation. Il est divisé en différents sous-postes qui recouvrent chacun une catégorie de déchets :

Ce poste inclus les déchets sous toutes ses formes (solides, liquides ou gazeux). L'origine des déchets est variable (consommables après usage, déchets et résidus de fabrication, emballages des achats, restaurant du personnel, etc.). Les sous-postes ventilent les déchets par catégorie de déchets ce qui implique une politique de suivi interne.

Les traitements des déchets peuvent classiquement conduire à des émissions de GES :

  • Soit par le biais de la fermentation des déchets organiques mis en décharge ou dans des centres de traitement biologique (station de méthanisation ou centre de compostage)

  • Soit par la combustion de plastiques (le plastique est souvent issu d'énergies fossiles, comme du pétrole ou du gaz transformé).

  • Soit par les processus de régénération de la matière dans le cas du recyclage (voir ci-dessous)

Dans tous les cas, à ces émissions s'ajoutent les émissions liées au fonctionnement du processus de gestion des déchets (collecte des déchets, bâtiments pour le stockage, etc.).

Pour ce poste, il faudra le plus souvent interroger les gestionnaires de déchets qui gèrent ces processus.

A titre informatif, les déchets dangereux (par exemple les Déchets Industriels Spéciaux - DIS - ou les Déchets d'Activité de Soin - DAS) n’engendrent pas des émissions à raison de leur toxicité, mais à raison de la quantité d’énergie fossile utilisée pour leur transport, leur confinement, leur stockage ou leur traitement.

Zoom sur le recyclage des déchets

Du point de vue des émissions de gaz à effet de serre, le recyclage engendre d'une part des émissions liées à sa nouvelle transformation en matériau utilisable (par exemple fusion des métaux), et d'autre part permet d'éviter des émissions pour la fabrication d'un même matériau neuf ou faiblement recyclé.

Dans le cas du traitement des déchets par recyclage, l’émetteur du déchet intègre les impacts de collecte & fonctionnement du centre de tri. L’émetteur du déchet n’intègre pas l’impact du processus de régénération (recyclage) de la matière. Avec cette méthode, les déchets orientés vers la filière recyclage ne sont pas comptabilisés comme déchets, mais comme un flux secondaire d’approvisionnement en matière première.

C’est à l'organisation qui organise ce recyclage, ainsi qu'aux organisations qui consomment de la matière recyclée (dans leurs Intrants - biens et matières), d’inclure la phase de régénération de la matière. Si les déchets de l'organisation qui sont recyclés sont utilisés par la suite comme intrant, par cette même organisation, il n’y a alors pas de double compte du processus de recyclage.

Il convient d’être vigilant à la quantité de déchets effectivement recyclée, en se basant sur les déclarations de l'organisation recyclant les déchets, ou à défaut sur des statistiques nationales ou locales.

Il est essentiel d’accompagner l’analyse des résultats d’une explication pédagogique, en restituant non seulement les impacts du poste Déchets, mais aussi de quantifier leurs répercussions sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’organisation.

  • Impact du recyclage : Envoyer un déchet au recyclage ne signifie pas qu’il n’émet plus d’émissions de gaz à effet de serre. Leur quantification permet d’estimer les impacts liés à la régénération de la matière. Cette mise en perspective rappelle que la meilleure stratégie reste la réduction de la production de déchets (et de pertes matières) à la source.

  • Émissions évitées par l’utilisation de matière recyclée : les déchets résiduels et recyclés permettent à d'autres acteurs d’utiliser de la matière recyclée à la place de matière vierge, évitant ainsi certaines émissions associées à l’extraction et la transformation de ressources primaires.

Immobilisations

Ce poste recouvre l'ensemble des émissions liées à la fabrication matérielle de biens durables (d'une certaine durée de vie ou faisant l'objet d'un amortissement comptable par l'organisation) dont :

Dans le cas des infrastructures, cela concerne généralement toute autre construction qu'un bâtiment (voirie, parking, etc.).

Lorsque l’organisation est une entité large qui gère un flux annuel de renouvellement ou d’accroissement de ses immobilisations, il est recommandé de traiter ce poste en flux annuel et non plus en amortissement du parc existant. Ce choix sera alors le plus pertinent pour définir des actions de réduction des émissions, en se basant sur les achats annuels récurrents. C'est particulièrement pertinent pour des organisations de la promotion ou construction immobilière, pour des concessionnaires automobiles, etc.

Enfin, les émissions incorporelles (marques, concessions, licences, etc.) ne doivent pas être amorties.

Durée d'amortissement :

Par convention dans la méthode, les émissions de fabrication de ces biens sont réparties sur une certaine durée, qui doit être la durée de vie théorique du bien en question, au sein de l'organisation. Soit cette durée est estimée à l'achat ou au début de l'utilisation du bien (par le constructeur, via une ACV, ...), soit elle est une valeur par défaut qui diffère selon le type de bien. La durée de vie théorique au sein de l'organisation (durée d'utilisation programmée) peut différer de la durée de vie physique. Par exemple une organisation qui renouvelle son parc automobile tous les 3 ans.

Cette durée s'appelle la durée d'amortissement, et doit être indiquée au sein du Bilan Carbone®. On dit que les émissions font l'objet d'un amortissement, ou encore que le bien est immobilisé. Ces émissions doivent être prises en compte tous les ans (quand l'organisation réalise un bilan), jusqu'à la fin de la durée d'amortissement du bien, après quoi le bien est considéré comme physiquement "amorti" et plus aucune émission ne doit être prise en compte. Cette répartition est faite afin de rendre les profils d'émission, réalisés à intervalles successifs, comparables entre eux.

Période et durée de prise en compte dans le bilan :

Si l'organisation n'utilise plus le bien amortit, et que ce bien est transmis à un.e autre utilisateur.ice (locaux, véhicules, mobilier encore en bon état, ...), l'organisation ne doit plus comptabiliser les émissions associées. Si le bien n'est pas réutilisé, l'organisation doit continuer de prendre en compte ces émissions.

Si l'organisation acquiert un bien déjà en partie amorti (emménagement dans des locaux construits, acquisition de matériel numérique reconditionné, réemploi, ...), elle ne doit prendre en compte les émissions amorties que sur la durée restante d'amortissement du bien. Dans le cas où l'organisation ne connaîtrait pas la précédente durée d'utilisation, la méthode Bilan Carbone® recommande d'utiliser des estimations conservatrices (i.e des durées de précédente utilisation relativement faible). Dans le cas où le bien est considéré amorti, les émissions liées à la fabrication ne sont plus à immobiliser (cela n'exclut pas les éventuelles émissions liées à l'approvisionnement, rénovation, réparation, etc.)

Fin de vie

Ce poste recouvre l'ensemble des émissions liées à la future fin de vie des produits qui ont été vendus ou distribués sur le périmètre temporel :

Utilisation & Dépendance

Ce poste recouvre :

Une fois qu’un produit (bien ou service) se trouve chez le client ou l’usager, son utilisation peut engendrer des émissions de GES.

Ces émissions peuvent facilement devenir prépondérantes devant celles des autres postes du Bilan Carbone®.

De nombreux cas de figure sont concernés, comme par exemple :

  • La vente de voitures implique de comptabiliser l’essence, éventuellement les fuites de fluide réfrigérant pour la climatisation, et les émissions associées aux prestations d’entretien (fabrication et transport des pièces détachées, chauffage des locaux utilisés pour cette fonction, etc), sur le kilométrage moyen du modèle de véhicule ;

  • La production électrique pour l’électroménager (évidemment très variables selon le pays d’utilisation) ;

  • La combustion du gaz pour un logement dans son ensemble (pour un constructeur de logements), ou pour une cuisinière (gaz consommé ensuite sur la durée de vie moyenne d’une cuisinière) ;

  • Les émissions des trajets si l’organisation consiste à financer des bourses d’échange entre pays (ce qui revient souvent à financer des voyages, notamment aériens).

  • Les futures fuites de fluides réfrigérants si l’organisation vend des systèmes de climatisation ;

  • Les émanations de N₂O si l’organisation produit des engrais azotés ;

  • La combustion de l’acétylène si l’organisation vend des chalumeaux ;

  • Le maintien de la chaîne du froid si l’organisation vend des surgelés ;

  • Les déplacements en voiture si l’organisation vend des produits en hypermarché.

Pour l'utilisation des biens matériels vendus ou distribués, il s'agit donc de comptabiliser la production d’énergie et de matière consommée.

Pour l'utilisation des services vendus ou distribués, une approche basée sur l’impact chez le client final peut être adoptée en utilisant l’intensité carbone du produit final.

La comptabilisation du poste Utilisation ne nécessite pas de règles d'allocation : en revanche, ces allocations (utilisation du carburant par les véhicules équipés de phares, au prorata du poids du phare) peuvent être pertinente opérationnellement pour fournir des indicateurs, piloter le plan de transition, etc.

Zoom sur les sous-postes Utilisation en responsabilité et Utilisation en dépendance :

Ces émissions sont classés dans les sous-postes "Utilisation en responsabilité" et "Utilisation en dépendance", respectivement en fonction du degré de responsabilité ou de dépendance.

Une organisation n'est jamais complètement responsable d'une émission "aval", ni complètement dépendante. Cette séparation est donc à l'arbitrage de l'organisation, selon ce qui lui sera le plus utile pour piloter ses actions.

  • Utilisation en responsabilité : recouvre les émissions nécessaires à l'utilisation directe de ces produits, c'est-à-dire les émissions générées au moment de leur utilisation sur l'ensemble de leur durée de vie.

    • Dans le cas de biens, ces émissions sont généralement dues à la consommation d'énergie ou de consommables (carburant pour des véhicules, cartouches d'encre pour des imprimantes, électricité pour les objets électroniques, etc.).

    • Dans le cas de services, elles sont dues à l'application directe du service en question. Ainsi, s'il s'agit d'un service clé pour la création d'un bien, la consommation de matière nécessaire à la création du bien est à prendre en compte. Par exemple, un cabinet d'architectes travaillant sur des plans pour un bâtiment devrait intégrer la consommation de matière associée à la construction. Une organisation qui mettrait à disposition des formations en ligne devrait intégrer l'énergie utilisée par les utilisateurs pour faire fonctionner leurs appareils électroniques sur la durée de la formation.

  • Utilisation en dépendance : lorsque l'utilisation des produits vendus ou distribués par l'organisation est conditionnée par l'utilisation d'autres produits, ce sous-poste recouvre les émissions additionnelles liées à la fabrication ou l'utilisation de ces autres biens et services (à l'exclusion des infrastructures ou autres biens et services collectifs) sur l'ensemble de leur durée de vie.

    • La question de l'utilisation en dépendance se pose souvent lorsque le produit (bien ou service) n'est pas un produit final mais un produit intermédiaire. Son utilisation est alors conditionnée à l'utilisation d'un autre produit. Cette dépendance est une vulnérabilité de l'organisation qui se doit de la quantifier.

    • Plusieurs produits intermédiaires sont peut être nécessaires avant le produit final. Il est préconisé de se concentrer sur le ou les produits les plus significatifs au regard du poste Utilisation : si l'organisation vend de l'acier pour fabriquer une carrosserie, elle-même vendue à un fabriquant de voitures : elle considère bien l'utilisation de carburant de la voiture.

Exemples et comparaisons sur l'utilisation en responsabilité et en dépendance :

Quelques exemples non exhaustifs sont proposés ici pour permettre aux organisations de s'approprier ces concepts. Pour rappel, et en résumé :

  • -> en responsabilité : c'est le produit (bien ou service) en lui-même qui consomme ou émet lors de sa phase utilisation.

  • -> en dépendance : l'utilisation du produit (bien ou service) est conditionnée à une consommation ou émission.

Exemples
Utilisation en responsabilité
Utilisation en dépendance

Une entreprise fournit des plateaux repas à des compagnies aériennes

Utilisation (consommation) d'énergie pour la chaîne du froid puis la cuisson.

Utilisation (consommation) de carburant de l'avion complet

Une entreprise effectue des traitements chimiques de surfaces sur certaines pièces d'un moteur d'une voiture

/

Utilisation (consommation) du carburant par les véhicules équipés de ces pièces

Une entreprise qui fabrique des voitures

Utilisation (consommation) de carburant des véhicules

/

Une entreprise fait des études de dimensionnement de fondation (pour des pylônes de remontées mécaniques)

Utilisation (consommation) de matière pour la fabrication de la fondation

Utilisation (consommation) d'énergie pour faire fonctionner la remontée mécanique

Une entreprise qui fabrique des porte-conteneurs

Utilisation (consommation) de carburant du porte-conteneur

/

Une entreprise de porte-conteneurs (qui transporte des conteneurs)

/

Intensité carbone des produits transportés

Une entreprise qui fabrique des phares de voiture

Utilisation (consommation) d'énergie par les phares pour éclairer

Utilisation (consommation) du carburant par les véhicules équipés de ces phares

Une entreprise qui commercialise des panneaux publicitaires

Utilisation (consommation) d'énergie des panneaux (rétroéclairé par exemple)

Intensité carbone des produits dont la publicité fait la promotion

Une entreprise qui installe des bornes de recharges de véhicules électriques

Utilisation (consommation) d'énergie des recharges

/

Zoom sur l'utilisation des investissements financiers réalisés

Autres principes de comptabilisation concernant plusieurs postes

Propriétaire ou locataire

Dans un Bilan Carbone®, les émissions sont à prendre en compte même si l'organisation n'est que locataire des locaux ou des véhicules. Conformément au contrôle opérationnel, c'est la notion d'exploitation et d'utilisation qui est à retenir.

Dans les outils, il peut être pertinent de différencier ces 2 usages : soit pour mieux piloter ses actions (les actions à entreprendre peuvent être différentes selon le caractère locatif ou de propriété), soit parce que cela engendre des différences dans les exports (BEGES-R).

Inflation

Dans le cas où l'organisation utiliserai des ratios monétaires, celle-ci peut corriger ces ratios monétaires en fonction de l'inflation qui s'applique à ses achats ou location de biens et de services.

Si l'organisation est en mesure de calculer le taux d'inflation spécifique subit par le produit ou service concerné entre la date de création du FE et la date de réalisation du bilan, celle-ci doit utiliser ce taux d'inflation calculé. Par exemple, une organisation qui aurait recours au même prestataire pour ses campagnes publicitaires tous les ans, et qui observerait une inflation de 10% sur les tarifs de ce prestataire (à prestation égale) entre l'année de création du FE et l'année en cours devrait corriger le FE de ces 10% d'inflation.

Si l'organisation n'est pas en mesure de calculer ce taux d'inflation spécifique, celle-ci peut se baser sur les mesures d'inflation des différents pays concernés, de préférence par secteurs.

Numérique

L'impact carbone du numérique au sein du Bilan Carbone® nécessite l'agrégation de plusieurs sous-postes s'il doit être traité d'un seul tenant par l'organisation :

  • Les « usages numériques » de l'organisation :

Futurs emballages

L'agrégation des deux sous-postes permet de traiter d’un seul tenant les émissions de fabrication et de fin de vie des emballages :

Parmi les raisons pour lesquelles une information spécifique sur les emballages est nécessaire, en les individualisant au sein de l’ensemble des matériaux entrants :

  • Un emballage n’obéit pas au même cahier des charges que le produit, et pour un même produit, l’emballage peut fortement dépendre des modalités du transport à suivre

  • Le client (ou bénéficiaire) du produit ou service ne demande en général pas la même chose aux emballages qu’au produit

  • Les emballages sont une responsabilité opérationnelle distincte de celle du produit, qui génère des informations spécifiques

  • Les contraintes marketing et commerciales pour l’emballage et le produit ne sont pas identiques

  • Le devenir des emballages jetés est possible à appréhender par voie statistique (car ils seront jetés un peu partout), de telle sorte qu’il est possible de leur affecter des facteurs d’émission moyens pour leur fin de vie

Emissions évitées et séquestrées

Seule l'approche location-based est conforme à la méthode Bilan Carbone®. En revanche, les outils Bilan Carbone® pourront proposer les deux approches dans le but de pouvoir exporter les résultats au format GHG Protocol ou CSRD, pour lesquels il est requis d'indiquer à la fois les émissions en location-based et en market-based. Les contrats d'électricité verte de biogaz peuvent également être mis en valeur en comptabilisant par ailleurs des (la souscription à ce type de contrat permettant parfois et sous certaines conditions la décarbonation des réseaux). L’organisation ne doit pas déduire ces émissions évitées des émissions totales, mais peut les comptabiliser et le cas échéant les déclarer à part.

⏳[] L'ABC et sa communauté se positionneront plus en détail sur la notion d'émissions évitées au cours de l'année 2025.

L'énergie est générée à partir d'une source renouvelable ou nucléaire implantée sur le site de l'organisation. Dans ce cas, aucune émission liée à la combustion n'est générée. En revanche l'amont de cette production d'énergie, à savoir l'installation de la source et la fabrication de l'équipement, doit être pris en compte. Cette prise en compte peut s'effectuer soit dans le poste Énergie, soit dans le poste (selon la logique de l'organisation), ce qui évite un double compte.

Si une partie de l'électricité produite par l'organisation est destinée à être vendue, il reste obligatoire de prendre en compte la totalité des émissions évoquées ci-dessus, car le Bilan Carbone® a vocation à comptabiliser toutes les émissions engendrées par l'organisation. En revanche, l'organisation pourra valoriser cette production d'énergie vendue en comptabilisant par ailleurs des . L’organisation ne doit pas déduire ces émissions évitées des émissions totales, mais peut les comptabiliser et le cas échéant les déclarer à part.

⏳[] L'ABC et sa communauté se positionneront plus en détail sur la notion d'émissions évitées au cours de l'année 2025.

Ce poste recouvre les émissions directes dites « non énergétiques », c'est à dire toutes les émissions directes de GES qui ne sont pas liées à l'utilisation d' :

Dans l'ensemble de ces sous-postes, doivent être pris en compte, y compris ceux qui ne sont pas pris en compte dans le cadre du . Ces émissions sont fréquentes au sein des sous-postes Procédés Industriels, Production de froid et Autres émissions directes de GES. L'organisation devra donc être particulièrement vigilante à intégrer ces GES au sein de son Bilan Carbone®. Plusieurs exemples (non exhaustifs) des GES concernés en fonction des procédés :

Pour le sous-poste « Émissions directes de GES liées à la production de froid », seules les fuites de fluides réfrigérants qui surviennent pendant l'utilisation par l'organisation sont à prendre en compte. Les fuites qui surviennent lors de la fin de vie des équipements sont à prendre en compte dans le poste . Dans le cas où l'organisation est productrice d'équipements pour lesquels ces fuites surviennent, celles-ci seraient à comptabiliser dans les postes et . La consommation d'énergie nécessaire à la production de froid, est par définition dans le poste .

Pour un changement d'affectation des terres menant à un déstockage instantanné de GES, l'organisation doit prendre en compte l'ensemble du déstockage associé, sans amortissement, l'année du bilan. Pour les changements dont la (forêt vers culture par exemple), le temps de retour à l’équilibre dépend des conditions pédologiques et climatiques. Cette durée est une valeur locale, régionale ou nationale si possible. Sinon, la variation de stock est par convention considérée comme s'effectuant sur 20 ans (valeur par défaut définie par la CCNUCC). L'entièreté de cet impact doit être pris en compte l'année du bilan durant lequel ce changement s'effectue. En réalité, des GES vont être déstockés pendant 20 ans jusqu'à atteindre un nouveau point d'équilibre. Attention à ne pas double-compte ce changement d'affectation des terres dans le cas de l d'une construction.

Les changements d'affectation des sols menant à un stockage de GES ne doivent en aucun cas être pris en compte au sein du Bilan Carbone®. En revanche, ils peuvent être estimés en comptabilisant par ailleurs des . L’organisation ne doit pas déduire ces émissions séquestrées des émissions totales, mais peut les comptabiliser et le cas échéant les déclarer à part.

⏳[] L'ABC et sa communauté se positionneront plus en détail sur la notion d'émissions séquestrées au cours de l'année 2025.

Ce poste recouvre tous les flux de biens et de matières qui entrent dans l'organisation, que ce soit pour y être consommés sur place (et potentiellement retrouvés dans ses ), ou pour être incorporés dans la production de l'organisation. Les seuls biens ne devant pas être pris en compte au sein de ce poste sont ceux qui rentreront dans le poste .

Dans le cas d’une activité de commercialisation, les émissions découlant de l'amont, à savoir la fabrication des produits vendus sont ainsi à prendre en compte dans ce poste « Intrants : biens et matières ». En revanche, les émissions associées à l' et à la de ces produits (ou services) vendus sont des postes dits « aval ».

Les biens et matières doivent être comptabilisés, qu'ils soient achetés, loués ou issus de dons. Dans le cas particulier où des intrants seraient récupérés par l'organisation alors qu'ils n'étaient destinés à aucun usage (denrées alimentaires périmées, vêtements, etc.), et sous réserve que celle-ci puisse le justifier, l'organisation ne prendra pas en compte les émissions de GES associées à la production de ces intrants. En revanche, les émissions de GES associées au reste de la chaîne d'approvisionnement (la distribution notamment) devront toujours être prises en compte. Attention, pour la réutilisation des biens immobilisés, se référer au poste « » (numérique, bâtiments, véhicules, machines, mobilier, …).

Concernant le sous poste « Biens et matières en approche monétaire », dans le cas où l'organisation utiliserai des ratios monétaires, celle-ci peut corriger ces ratios monétaires en fonction de l' qui s'applique à ses achats ou location de biens et de services.

Le sous-poste « Matière destinée aux emballages » des produits vendus ou distribués permet de visualiser la contribution globale des « déchets par destination » que sont ces emballages, bien que ceux-ci ne soient pas jetés directement par l’entité qui les mets en circulation. Les émissions prises en compte dans ce sous-poste sont liées à la production des plastiques, papiers, métaux, etc. qui sont nécessaires à la réalisation de l’emballage. Les émissions liées à la de ces emballages (qui interviendra quasiment immédiatement après leur mise en circulation) sont considérées dans le poste concerné. Ces sous-postes individualisés peuvent être .

Il est rare que ce poste "Intrants : biens et matières" ne nécessite pas une investigation à l’extérieur de l'organisation pour disposer de quelques facteurs d’émission spécifiques. Cela pourra nécessiter de demander à certains fournisseurs de faire leur propre reporting GES et de le transmettre à l’organisation. En cas d'absence des informations réelles, physiques ou personnalisées, un sous-poste est néanmoins dédié aux matières pour lesquelles des facteurs d'émission en ratios monétaires sont utilisés. Toutes les s'appliquent à ce sous-poste.

Concernant le numérique, ce poste recouvre les « usages numériques » de l'organisation qui impliquent un impact indirect (serveurs externes, traitement et stockage de données, transport des données sur les réseaux, etc.). Les autres impacts du numérique font l'objet de .

Dans le cas où l'organisation utiliserai des ratios monétaires, celle-ci peut corriger ces ratios monétaires en fonction de l' qui s'applique à ses achats ou location de biens et de services.

Il est rare que ce poste "Intrants : services" ne nécessite pas une investigation à l’extérieur de l'organisation pour disposer de quelques facteurs d’émission spécifiques. Cela pourra nécessiter de demander à certains fournisseurs de faire leur propre reporting GES et de le transmettre à l’organisation. L'utilisation du Bilan Carbone® Organisation du fournisseur est alloué au prorata des dépenses de l'organisation et du chiffre d'affaire du fournisseur (le chiffre d'affaire est représentatif si homogénéité de l’activité du fournisseur). Il permet ainsi de construire un ratio monétaire dit "".

En cas d'absence des informations réelles, physiques ou personnalisées, un sous-poste est néanmoins dédié aux matières pour lesquelles des facteurs d'émission en ratios monétaires sont utilisés. Toutes les s'appliquent à ce sous-poste.

Les transports dits internes, dont le point de départ et le point d’arrivée font partie du

Le "Fert entrant", et le "Fret sortant" ne doivent pas être confondus avec les dénominations "Fret amont" et "Fret aval" issues du . Ces notions sont distinctes : Au sein du Bilan Carbone®, les types de fret sont distingués en fonction du périmètre organisationnel, tandis que dans le Bilan GES règlementaire, le fret amont correspond au fret dont les coûts sont par l'organisation, et le fret aval correspond au fret dont les coûts ne sont pas supportés par l'organisation. Des liens de sont possibles entre ces deux nomenclatures.

Dans le cas du transport aérien, l'organisation doit par défaut prendre en compte la formation des . En cas de non prise en compte, l'organisation doit le justifier, par exemple en prouvant que les trainées de condensation ne se forment pas sur le trajet en question (cette formation étant dépendante de l'altitude et de différents facteurs météorologiques).

Dans le cas où le transport serait effectué via des véhicules possédés par l'organisation, celle-ci pourra au choix comptabiliser les émissions associées à la fabrication du véhicule dans les postes "" ou "", en prenant soin de ne pas faire de double compte.

Les émissions liées aux déplacements de ces mêmes collaborateur.ices dans le cadre de leur activité professionnelle, que l'organisation soit du moyen de transport, et que le déplacement ait lieu ou non pendant les heures ouvrées

Dans le cas du transport aérien, l'organisation doit par défaut prendre en compte la formation des . En cas de non prise en compte, l'organisation doit le justifier, par exemple en prouvant que les trainées de condensation ne se forment pas sur le trajet en question (cette formation étant dépendante de l'altitude et de différents facteurs météorologiques).

Dans le cas où le transport serait effectué via des véhicules possédés par l'organisation, celle-ci pourra au choix comptabiliser les émissions associées à la fabrication du véhicule dans les postes ou , en prenant soin de ne pas faire de double compte.

La plupart des facteurs d'émission utilisés pour les déchets intègrent la collecte de ces déchets. Si cette collecte a déjà été comptabilisée au sein du poste par l'organisation, il convient de ne pas faire de double compte ici.

🔎 Le Bilan Carbone® et le GHG Protocole sont alignés sur cette allocation méthodologique du recyclage. A l’inverse la norme ISO 1406461 et le Bilan GES règlementaire attribuent l’impact de ce recyclage à l'émetteur du déchet, au même titre que les autres modes de traitement. Ces deux types d’ sont prévus et s’expliquent pédagogiquement.

⏳[WIP] L'ABC et sa communauté approfondiront la méthodologie liée aux en 2025. À ce stade, ces émissions ne doivent pas être déduites des émissions totales de l'organisation, mais elles peuvent être comptabilisées séparément et déclarées si nécessaire.

Le poste Immobilisations concerne l' longue durée de ces biens.

Dans le cas des véhicules, si la comptabilisation effectuée au sein du poste incluent une composante dédiée à la fabrication du véhicule, l'organisation devra veiller à ne pas double compter ces émissions, qui peuvent être au choix prises en compte au sein du poste "Immobilisations" ou "Déplacements".

Il s’agira de calculer la quantité de GES qu’émettra l’ensemble des produits/services fournis ou distribués l'année du bilan (ou à défaut pendant le du bilan), lors de leur fin de vie. Par exemple, si vous produisez des réfrigérateurs, à raison de 5 000 unités par an, chaque équipement émettant en fin de vie 500 grammes de gaz, les émissions imputables à la fin de vie de votre production annuelle valent : 5 000 x 0,5 = 2 500 kilos, soit 2,5 tonnes de gaz par an.

Lors de sa « fin de vie », un produit ou service peut engendrer des émissions : fermentation pour les épluchures des carottes mises en décharge, émissions de CO2 d’un jouet en plastique envoyé en incinérateur, etc. L'organisation peut ne pas connaître avec certitude la fin de vie des produits (biens ou services) distribués l'année du bilan (ou à défaut pendant le du bilan). Il sera alors nécessaire de définir des scénarios de fin de vie : soit en estimant l'énergie nécessaire pour le traitement en fin de vie (sous-poste « Consommation d'énergie en fin de vie »), soit en considérant les filières de traitement des matériaux utilisés dans les produits distribués, et leurs mix dans les territoires de distribution (sous-poste « Traitement des déchets en fin de vie » et « Traitement des emballages en fin de vie »).

Le poste Fin de vie ne concerne pas les produits ou services dont l’usage même suppose la destruction : une bougie, un litre de carburant, une fusée de feu d’artifice, ... Dans ces cas de figure, les émissions relèvent du poste .

Le sous-poste « Traitement des emballages en fin de vie » des produits vendus ou distribués permet de visualiser la contribution globale des « déchets par destination » que sont ces , bien que ceux-ci ne soient pas jetés directement par l’entité qui les mets en circulation. Les émissions prises en compte dans ce sous-poste sont liées à la Fin de vie de ces emballages (qui interviendra quasiment immédiatement après leur mise en circulation). Les émissions liées à la production des plastiques, papiers, métaux, etc. qui sont nécessaires à la réalisation de l’emballage sont considérées dans le sous-poste . Ces sous-postes individualisés peuvent être .

Les émissions de l’ensemble de ce qui a été vendu ou distribué par l’organisation l'année du bilan (ou à défaut pendant le du bilan), sont prises en compte sur leur durée de fonctionnement estimée. Les valeurs moyennes des consommations énergétiques et des fuites liées à l’utilisation des produits (biens et services) sont requises, ainsi que la durée de vie moyenne de ceux-ci.

D'autres exemples sont proposés .

Il est recommandé de présenter le final avec et sans le sous-poste "Utilisation en dépendance". Les 2 résultats sont complémentaires et le Bilan Carbone® doit permettre de fournir des indicateurs adaptés à chaque levier d'action.

À l'inverse, « en bout de chaîne », il n'est pas demandé d'inclure les infrastructures publiques, et autres biens ou services collectifs (ports, routes, services publiques, etc.) même si l'organisation en est évidemment dépendante. Cette dépendance pourra figurer dans l'.

Ce tableau ne fait pas office de règle générale, et les raisonnements logiques sont à effectuer au cas par cas, en suivant les recommandations de .

Ce sous-poste couvre les investissements financiers et prises de participation. Il ne désigne pas les achats de l'organisation ( ou ). L'organisation comptabilise ce sous-poste en fonction du Bilan Carbone® des organisations ou projets soutenus, ou du choix des secteurs économiques d’exploitation des actifs.

⏳[] L'ABC et sa communauté se positionneront plus en détail sur les émissions liées aux investissements financiers réalisés au cours de l'année 2025.

Les « équipements numériques » sont des biens matériels, ils sont donc comptabilisés soit dans les s'il s'agit de consommables (périphériques, etc.), soit dans les s'il s'agit de biens immobilisés (ordinateurs, imprimantes, etc.)

S'ils impliquent un impact indirect (serveurs externes, traitement et stockage de données, transport des données sur les réseaux, etc.), ils sont comptabilisés dans les dans le sous poste Usages numériques.

En revanche, s'ils impliquent une consommation énergétique directe par l'organisation (par exemple la consommation électrique d'un ordinateur), ils sont a priori déjà comptabilisés dans le poste , et ne doivent pas faire l'objet d'un double compte.

Les « usages numériques » externes, induits par les activités de l'organisation (par exemple la consultation sur les terminaux des usages externes, bénéficiaires ou clients), sont comptabilisés dans le poste , comme les autres produits et services fournis par l'organisation.

Matière destinée aux emballages, compris dans le poste

Traitement des emballages en fin de vie, compris dans le poste

⏳[] La méthodologie Bilan Carbone® ne traite pas des . Il est recommandé de s'appuyer sur le (pilier B) et sur le (pilier C). Une prochaine mise à jour de la méthode Bilan Carbone® est prévue à l'été 2025 pour donner des guidelines sur la quantification des émissions évitées.

🖇️
🔎
chacun des 10 postes du Bilan Carbone®
guides pratiques
propriétaire ou locataire
Fret
Déplacements
Intrants
émissions évitées
WIP
Immobilisations
émissions évitées
WIP
énergie
tous les GES
Protocole de Kyoto
Déchets directs
Utilisation
Fin de vie
Energie
cinétique est plus lente
'Immobilisation
émissions séquestrées
WIP
Déchets
Immobilisations
Utilisation
Fin de vie
Immobilisations
inflation
Fin de vie
agrégés
limites évoquées dans la méthode Bilan Carbone®
sous-postes différents
inflation
spécifique
limites évoquées dans la méthode Bilan Carbone®
périmètre organisationnel
Bilan GES règlementaire
supportés
correspondances
traînées de condensation
Fret
Immobilisations
propriétaire ou non
traînées de condensation
Déplacements
Immobilisations
Fret
exports
émissions évitées
achat ou la location
Déplacements
périmètre temporel
périmètre temporel
Utilisation
futurs emballages
Matière destinée aux emballages
agrégés
périmètre temporel
ci-dessous
profil d'émission
analyse des risques et opportunités
guides pratiques
biens
services
WIP
possédés ou loués
Intrants biens et matières
Immobilisations
Intrants services
Energie
Utilisation
Intrants biens et matières
Fin de vie
WIP
émissions évitées ou des des émissions séquestrées
guide de calcul des émissions évitées
guide de construction d'une stratégie de séquestration carbone