4.1 - Méthode de quantification des émissions
Pourquoi et comment comptabiliser les émissions de l'organisation ?
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Pourquoi et comment comptabiliser les émissions de l'organisation ?
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La comptabilisation est définie comme le processus de collecte et d'exploitation des différentes données nécessaires à la réalisation d'un Bilan Carbone®.
Pour rappel, chaque source d'émission de l'organisation devant être comptabilisée est estimée de la façon suivante :
Émission d'une source = Donnée d'activité x facteur d'émission = résultat ± incertitude
Les émissions devant être obligatoirement comptabilisées dans un Bilan Carbone® sont les émissions des gaz suivants, majoritairement retenus dans le cadre du protocole de Kyoto :
Le dioxyde de carbone, CO₂
Le méthane, CH₄
Le protoxyde d'azote, N₂O
L'hexafluorure de soufre, SF₆
Les hydrofluorocarbures, HFC
Les perfluorocarbures, PFC
Le trifluorure d'azote, NF₃, non inclut dans le protocole de Kyoto
En revanche, un Bilan Carbone® doit également inclure les autres GES (si ceux-ci sont émis par l'organisation et que les données le permettent), notamment la vapeur d'eau (H₂O) liée aux traînées de condensation des avions quand elles existent, mais aussi d'autres GES parfois utilisés comme réfrigérants, dans les extincteurs ou dans certains procédés industriels (Chlorofluorocarbures, Bromofluorocarbures, etc).
Une quantité de GES s'exprime dans une seule unité, la "tonne CO₂ équivalent" ou tCO₂e (ou éventuellement le kgCO₂e, selon l'ordre de grandeur des émissions). Il faut donc effectuer une conversion si différents GES sont émis. La conversion se fait de la manière suivante : on considère les différents GES émis, et on multiplie chaque quantité de GES par le pouvoir de réchauffement global à 100 ans (PRG-100) du GES en question.
Ces PRG-100 sont des ratios : le forçage radiatif associé à une certaine quantité de CO₂ sur une période de 100 ans est divisé par le forçage radiatif associé à la même quantité du GES en question sur la même période.
Sur la figure ci-dessus, on observe que les différents GES ont des forçage radiatifs très différents et qui évoluent dans le temps. Certains GES, comme le CF₄ ou le SF, restent quasiment indéfiniment dans l'atmosphère et ont donc un forçage radiatif élevé durant des milliers d'années. D'autres, comme le méthane, ont un forçage radiatif qui diminue de manière importante au fur et à mesure des années (notamment en raison de leur durée de vie qui arrive à son terme).
Ces PRG-100 sont régulièrement mis à jour par le GIEC à partir de différentes études scientifiques.
Les émissions de toutes les sources d'émissions identifiées doivent être comptabilisées dans le Bilan Carbone®.
De par la nature statistique des facteurs d'émission et parfois aussi des données d'activité, la comptabilisation des émissions de GES d'une organisation reste une estimation, associée à une incertitude inhérente à l'utilisation des données d'activité et des facteurs d'émission. Dans certains cas particuliers, et à la discrétion de l'organisation, celle-ci pourra également mesurer certaines émissions, tant que l'incertitude associée est précisée. Les émissions de certains procédés de combustion peuvent par exemple être mesurés à l'aide de capteurs.
Afin d'obtenir une estimation la plus exacte et précise possible, l'objectif de l'organisation doit être de minimiser les incertitudes associées aux émissions.
Chaque source d'émission doit ensuite s'intégrer au sein de l'un des postes du Bilan Carbone®. Les définitions des postes, des sources d'émissions qu'ils incluent, et des grands principes de comptabilisation associés sont détaillés en Annexe.
Les données habituellement utiles
Leurs modes de collecte
Des facteurs d'émission habituellement utiles
Des explications sur le calcul concret des incertitudes
D'autres conseils pratiques sur la comptabilité carbone
Des préconisations sectorielles
Vous avez une question de compréhension ? Consultez la FAQ. La méthode est vivante et donc susceptible d'évoluer (précisions, compléments) : retrouvez le suivi des modifications ici.
Ces gaz sont classiquement pris en compte au sein des principaux standards, notamment au sein du Bilan GES réglementaire, de la CSRD, de la norme ISO 14064-1 et du GHG Protocol (le NF₃ n'est pas obligatoire pour ce dernier).
Pour des informations plus concrètes et des exemples pratiques, les organisations sont invitées à consulter le Plan Carbone Général, un guide opératoire de référence qui recense :